L’existence de Néo se déroule sans qu’il ne s’y passe quelque chose de marquant, entre son boulot, ses copains et copines, et sa maison bourgeoise. Ce havre de paix est une solide redoute le tenant à l’écart des responsabilités et des ennuis. À trente-cinq ans, il jouit d’une aisance épicurienne, à Montpellier.
Un matin, sa vie cesse d’être un fleuve tranquille lorsqu’il découvre un lièvre devant sa porte. Le lundi suivant, c’est un blaireau qui lui est livré. Quelques jours plus tard, il va héberger un troisième orphelin dans son jardin. Au terme de plusieurs semaines, alors qu’il aspirait à une vie sans souci, il se retrouve régisseur d’une ménagerie remuante qui élit domicile chez lui : un renne, un manchot, un ours, un renard, une autruche, une hyène, un singe, un lynx, pour ne citer que ceux-là. Pour sûr, un goujat se moque de lui. En attendant de le débusquer, son plan de vie devra se réorganiser, avec l’aide d’Épiphanie, son androïde domestique.
Une autre calamité va bousculer la tranquillité de notre héros : l’arrivée dans sa vie de la délicieuse et irrésistible Valentine.
Pour compléter le tableau, la météo annonce tardivement d’inattendus épisodes cévenols apocalyptiques en cet automne 2035. La ville, en état d’alerte, prend l’eau et les principales avenues charrient déjà canoés et bateaux pneumatiques. Oiseaux migrateurs, hippopotames, buffles, éléphants, évadés des zoos locaux apprécient les bassins de rétention, tandis que cinquante protégés commencent à déborder de la propriété de Néo.
Que faire ? Un épiphénomène naturel, inexplicable, va se charger de mettre de l’ordre.
Cette fiction traitée sur un mode primesautier, paisible dans ses premières mesures, nous entraîne progressivement dans une bousculade exponentielle.